dimanche 21 février 2010

Le café des cc de Nîmes 18 février 2010


Introduction aux notions d’ Autonomie
dans des contextes économique et énergétique…
plus particulièrement au niveau de l’habitat et de l
a nourriture.

Par Guillaume BARBIER


1/ Quelques définitions

L’AUTONOMIE c’est quoi ?
la volonté à se prendre en charge par soi-même et en interdépendance avec les autres, la capacité à être responsable, en assumant les conséquences de ses actes. l'autonomie collective en matière économique, énergétique.


Pour Wikipedia
Autonomos : En philosophie morale, l’autonomie est la faculté d'agir par soi-même en se donnant ses propres règles de conduite ou en quelque sorte sa propre loi.
L'autonomie permet une liberté intérieure, elle dépend d'une capacité à choisir de son propre chef, sans se laisser dominer par certaines tendances naturelles ou collectives, ni se laisser dominer de façon servile par une autorité extérieure.


Petit larousse 94

Indépendance, possibilité de décider, pour un organisme, pour un individu, par rapport à un pouvoir central, à une hiérarchie, une autorité.
L’autonomie d’une machine : c’est le temps pendant lequel l’appareil peut fonctionner sans nouvel apport ou intervention extérieur.
D’après cette définition, on pourrait presque remplacer le nom de machine par « humain».

C’est donc la capacité à pouvoir fonctionner avant de faire appel (ou sans faire appel) à une autre source d’approvisionnement contrôlée par un autre pouvoir.

Dans cette définition il y a tout. Cela ne vous donne t-il pas envie d’acquérir un maximum d’autonomie ? …. Il faut donc veiller à pérenniser notre autonomie


Il existe différents domaines où l’on peut acquérir une autonomie de fonctionnement.
Tout proche de nous dans notre quotidien
Ø c’est pouvoir coudre, tricoter, raccommoder son habillement,
Ø Dans la nature cela peut être savoir reconnaître ce qui se mange ou ce qui est toxique.
Ø Dans les loisirs les déplacement cela peut être savoir s’orienter avec une carte pour trouver sa direction, éviter une barre rocheuse dans le brouillard en montagne,
Ø mais aussi trouver l’adresse des amis qui font une fête grâce une carte de la ville plutôt que par un GPS électronique.
Ø il y a aussi l’autonomie de l’enfant qui va au toilette tout seul, ou qui n’a plus besoin de couche, puis plus tard, qui pourra couper lui même sa viande.
Rappelez-vous cette joie de parvenir à faire ces choses soit même
2/ l'autonomie collective en matière énergétique

2 Exemples :


un exemple de dépendance que nous avons pris dans notre quotidien.
Exemple EDF
Imaginons ma famille vivant dans un immeuble en ville.
Une période de froid intense sur l'Europe, une forte consommation électrique, . le vent et la neige provoque malheureusement la rupture d'un câble haute-tension. surcharge du réseau au niveau européen ... une coupure électrique surgit dans de vastes zones (surchauffe des transformateurs). Ma famille perds d'un coup ... le chauffage, l'eau chaude, les plaques électriques de cuisson ... et tous les appareils électriques. Et je ne peux plus assurer mes besoins vitaux de survie. Il ne faudra pas compter sur les secours, si le problème arrive au niveau d'une grande ville ou d'un département.
Cet exemple de l'énergie électrique peut s'étendre à la majorité des domaines de la vie.
ON constate donc que au niveau énergétique nous avons une dépendance à EDF,
nous perdons alors :
la lumière,
le chauffage,
l’eau chaude,
la nourriture cuite
rasoir électrique
brosse a dent électrique.
Le congélateur
L’eau courante si le réseau dépend d’une pompe électrique ou électronique.
Etc
Exemple Afrique
Le mode de fonctionnement de nos sociétés basé sur la spécialisation des activités économiques a généré au fur et à mesure du développement du capitalisme et le marché libre, une forte interdépendance des acteurs économiques entre eux.

Au niveau des régions du monde cela s'est traduit par le fait qu'un pays disposant d'une grande quantité d'une ressource - par exemple, les hydrocarbures, la banane, le café ou le blé - a eu tendance à se spécialiser dans la production et l'exportation de la ressource la plus abondante et la plus facile à exploiter.
Lle rapport entre les bénéfices obtenus et le coût ou, l'énergie mis en oeuvre pour produire la ressource a induit qu'il serait plus avantageux pour le pays de se spécialiser dans un type de production… plutôt que de se diversifier dans plusieurs ressources.
Les économistes définissent ce raisonnement comme la division du travail.
Exemple
Pour illustrer mon affirmation, la Côte d'Ivoire, par exemple, s'est (volontairement ou poussée par des influences externes) spécialisée dans la production d'ananas, bananes, cacao et du café, etc. qu'elle exporte dans le monde entier. Ces activités génèrent une grande partie de ses ressources financières. (les cultures vivrières…permettent la subsistance et l'autonomie alimentaire d'un pays). Paradoxalement, alors que la Côte d'Ivoire est un pays fortement agricole les cultures vivrières ne sont qu'un appoint dans son économie. Cette spécialisation induit que le pays ne parvient pas à couvrir ses besoins alimentaires bien que ses productions phares génèrent une grande part de ses ressources financières. La Côte d'Ivoire est contrainte d'importer des biens alimentaires alors qu'elle est un pays traditionnellement agricole.
On peut affirmer sans risque qu'à certains égards ce pays n'est pas indépendant.
Il en est ainsi d'une grande majorité de pays : ils sont interdépendants.
Cette situation de dépendance croisée a des avantages économiques mais pose des problèmes en cas de crise ou de pénurie. En effet, que se passe t-il si une ressource vitale ( tel que la nourriture, énergie, biens d'équipement, matières premières...) produite par d'autres vient à manquer ou que son prix s'envole ? Et bien, le pays est en situation de forte dépendance extérieure et se prive d'une certaine façon de degrés de liberté avec des risques importants de troubles politiques, sanitaires et sociaux.
Les pays développés sont tout aussi concernés par cette dépendance. Ainsi, les pays dits industrialisés se sont eux aussi spécialisés. A la grande différence des pays "émergents" , les pays du Nord se sont plutôt spécialisés dans des productions peu vitales (technologie, services, biens d'équipement, luxe, etc.) tandis qu'ils sont restés pour la plupart indépendants en ce qui concerne l'alimentation. C'est une stratégie prudente. Il faut dire qu'ils en ont les moyens (géographiques, technologiques voire géo-politiques). C’est le cas de la France qui possède un jolie choix en matière de culture alimentaire.
Ce fonctionnement spécialisé des sociétés créé donc de fortes interdépendances entre les différents acteurs qui la composent et génère des risques importants au niveau individuel en cas de crise. C'est à dire lorsque la chaîne vertueuse de l'interdépendance économique est rompue.
Attention, Il n’est pas question de rejeter totalement le fonctionnement des principes d’interdépendances. En revanche, n'aimant pas dépendre à 100% des autres et a fortiori d'un "mode de fonctionnement" je me fais la réflexion qu'en matière de stratégie de vie à mon échelle individuelle, j'ai intérêt à disposer de plusieurs compétences qui me permettent d'augmenter ou du moins de préserver un maximum de degrés de liberté.

3/ Solutions

comment s’y prendre ? essayer de s’approcher de l’autonomie énergétique.
quelques domaines de vie de base sans dépendre des autres :
Quel est la réponse ? revenons a l’exemple EDF
Ça ne veut pas dire que la famille doit monter sa propre centrale électrique ! ou que l’on doit faire pousser des bananes sous serres.

Par le passé un certain nombre de communauté ont confondu « autonomie » dans un maximum de domaine et auto-subsistance en circuit fermé dans tout les domaines.
Or, pour vivre confortablement, nous avons besoin d’un certain nombre d’objets que nous ne sommes pas capable de produire même a l’échelle d’une ville ou d’un pays. Vous conviendrez qu’il n’est pas question de se priver de chocolat non plus.

La solidarité est en effet la meilleure alternative à la dépendance subie quotidiennement.
Un voisin qui fonctionne au solaire ou à l’éolien peut rallonger son câble vers vous, et ainsi alimenter le congélateur alors que vous sortez les bougies la nuit.
Un autre voisin qui habite prés d’un ruisseau peut capter l’énergie l’hydraulique et fournir en eau la maison grâce à un bélier hydraulique.
Un débit de dix-huit litres d'eau à la seconde dans une chute d'un mètre de haut suffit à la production d'électricité.
Une petite turbine hydroélectrique au fil de l'eau dans une rivière ou un canal d'irrigation débite très facilement dix kilowatts à l'heure, de quoi alimenter simultanément six ou sept machines à laver ou aspirateurs, ou encore plus de cinq cents ampoules fluo compactes.

Cela s’appelle travailler ou vivre en réseau. C’est à dire que chaque personnes dans une structure apporte son eau au moulin, sa pierre a l’édifice…
Il est donc plus facile de faire confiance a des petites structures que l’on contrôle au niveau d’un village où par ailleurs on peut participer au réunions municipales ou au niveau associatif. C’est a chacun d’estimer jusqu'à combien de personnes la confiance peut coexister.
Il est clair que celui qui n’a confiance en personne, reste dans son coin et est soit dépendant a 99% des autres s’il veut garder un niveau de vie, soit fait tout lui même. C’est ce qu’on appelle l’auto subsistance. Le cas de Robinson crusoé.

En résumé, quelque clés pour gagner en autonomie
· nous procurer quotidiennement une alimentation diversifiée et équilibrée, nous en avons les moyens grace aux AMAP ou en contact avec des achats groupé direct au producteurs. (croco bio a Nimes).
· préserver notre santé, notre hygiène,
· détenir notre propre logement ou un terrain si possible cultivable afin d'y construire son habitation associé à un jardin vivrier, l'entretenir et assurer un confort minimal pour ne pas grelotter en hiver sous nos latitudes. Tout peut se concevoir en partant du simple bricolage a un début de spécialisation dans différent domaine. Dés que l’on maîtrise un savoir on le communique à notre réseau et on peut passer ainsi à un autre savoir-faire et multiplier les paramètres cognitif qui nous rapproche de l’autonomie.
· logement en milieu urbain : association eco habiter 30 ou 34 pour l’habiutat en auto-promotion.
· Multiplier les échanges grâce aux SEL : système d’échange local présent dans toute la France.
· En matière énergétique , nos déplacements peuvent se concevoir non polluant au cas où la crise de pétrole s’accélèrerait. Chiens de traîneaux, rich-shaw, taxi a poussette ou a vélo. A cheval.
· L’eau : économiser les frais avec toilettes sèches… Le bélier hydraulique nécessite un petit investissement à l’achat puis ne coûte rien du tout. Entre 1000 et 3000€ selon la puissance.
· Le solaire : comme « chauffe-eau » et éventuellement électrique selon les lieux…

4/ pourquoi tendre vers l’autonomie alimentaire ?

les films tel que « nos enfants nous accuseront », « le monde selon monsanto » ça calme ! ça donne un peu envie de gérer sa propre alimentation. Du moins pour ceux qui ont eu la volonté et l’information de visionner ce genre de documentaire.
Conclusion

La solidarité est la meilleure alternative à la dépendance subie quotidiennement. Il faut multiplier ses savoirs-faire en travaillant en réseau.
L’autonomie nous ramène t-elle a plus de liberté individuelle ou collective ?

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